mercredi 9 septembre 2009

MY NAME IS NOBODY - U.S. TOUR REPORT (part. 1)



« Je joue sous le nom de MY NAME IS NOBODY depuis 6 ans, et selon les albums, mes envies et les plannings, je suis soit seul, soit accompagné par une a quatre personnes. J'ai récemment sorti un troisième album avec le ‘Collectif Effervescence’, « The Mentor », sur lequel nous sommes 6 musiciens. Pour la tournée US, nous ne sommes que deux, Faustine Seilman joue du piano et chante, je suis à la guitare et au chant. Il nous a fallu quelque peu réarranger les morceaux, pour donner assez d'intensité et de groove. Voilà presque 15 jours que nous sommes sur cette tournée et je crois que l'on s'en sort vraiment pas mal. Voici donc le tour report où Faustine et moi-même allons vous écrire.

Pour resituer l'affaire, cette tournée est le match retour de celle que j’ai organisée et effectuée en Europe en novembre 2008 avec Pillars and Tongues. Ce trio (violon, contrebasse, percussions, orgue, chants) basé à Chicago joue une musique qui défie les genres, difficile a classer, entre Dirty Three, Ärvo Part, Boxhead Ensemble ou Otis Redding... Ils ont sorti un premier album en 2008 sur le label Contraphonic, et ont joué 250 concerts en 2 ans dont une trentaine en France, Espagne et Italie, en ma compagnie.
Nous avions rencontré Mark Trecka (chanteur/percussionnistes) lors de sa venue à Nantes il y a 4 ans, et avions émis l’idée de tourner et travailler ensemble. C'est donc à Chicago que nous atterrissons, et que nous retrouvons Mark après trois quart d'heure d'attente au contrôle des frontières.
Après une accolade de rigueur et franchement sincère, nous partons en direction de Logan Square, le quartier où il habite, à l'ouest du downtown de la ville, constitué à 80 % de familles hispaniques, et à 20 % de jeunes entre 20 et 30 ans pour la plupart musiciens.
Il fait assez chaud en ce lundi 24 août, et nous dégustons notre première bière sur la terrasse de son appartement, endroit hautement stratégique de l'habitation, et donnant sur un jardin coquet, bien grand pour être en plein milieu de la ville... Mais on le verra bien, les espaces sont utilisés autrement dans ce pays !!
Nous rencontrons brièvement ses colocataires Joe et Mike, puis allons au Empty Bottle pour le Free Monday... Après 30 heures sans dormir, nous voici une bière a la main devant DRMWPN, groupe d'improvisation drone avec notamment Jim Becker de Califone et Mahjabeen percussionniste de Bonnie 'Prince' Billy. Une soundtrack assez parfaite pour le début du voyage. La fatigue nous gagnant, nous rentrons après le concert.

Nous profitons des 2 jours suivant pour visiter le quartier, puis Wicker Park et Lincoln Square, deux autres chouettes "neighborhood" ! Nous récupérons le matériel, guitare, ampli, piano car mis à part les pédales, nous n'avions rien pris avec nous. On prend du temps pour répéter et s'accoutumer aux nouveaux instruments : le premier concert est déjà demain.

First Leg : The Middle West & The East Coast

Vincent : 27 août : Chicago, Illinois, The Whistler

La tournée se déroule en deux parties, tout d'abord en direction de la côte Est et un premier show à Chicago, dans le nouveau club The Whistler, et pour bien commencer nous partageons l'affiche avec Pillars & Tongues et Angel Olsen (www.myspace.com/ghostgrocersings).


La soirée est spéciale pour nous car c'est la première date aux États-Unis, première date pour le nouvel album, 'The Mentor' que Mark édite ici sur son label New Wilderness, un an jour pour jour après la fin de l'enregistrement de ce dernier. A ces quelques précisions, on y ajoute que nous allons voir Yiye qui tient un club à Don Benito en Espagne, l'un de mes endroits favoris en Europe... et qu'à ma grande surprise, je retrouve mon ami anglais Richard Stephenson (qui m'a inspiré le morceau "I Hope You're well"), perdu de vue depuis 2 ans et qui travaille à 3 heures de Chicago depuis 4 mois !!

Angel Olsen fait un très beau concert, à la guitare ou à l'accordéon, et une voix un peu hors du temps, on regrettera que l'attention des gens ne soit pas à son comble. Au final, c'est aussi dans un brouhaha que nous commençons notre set, qui sera de loin le plus difficile, car les retours ne marchent plus.... et même si notre formation est réduite, nous ne sommes pas dans les conditions optimales. Heureusement les amis sont là et nous ne nous en sortons pas si mal, le public nous répond bien, et encore plus lorsque je dis que c'est notre premier concert chez eux. Nous finissons le set par un nouveau morceau de Faustine qu'elle chante en Francais, ce qui va devenir une petite tradition.

Pillars & Tongues jouera un concert hypnotique et sans pause avec pleins de nouveaux morceaux, je suis étonné par la tournure rythmique des compositions, Evan (contrebasse-chant) nous dira plus tard que c'est le rythme joué dans chaque foyer hispanique qui les a inspiré.
Bien sûr, cette première soirée ne peux pas se finir tôt, et nous restons un bon moment au Whistler avec tout ce petit monde, assez irréel et pleins de retrouvailles comme le prouve la photo de la fine équipe.



28 août : Pittsburgh, Pennsylvanie, Morning Glory Coffee Shop



Première courte nuit, et déjà du retard lorsque nous rencontrons Phil, notre tourman pour la semaine à venir. Nous quittons Chicago, direction Pittsburgh en Pennsylvanie, 9 heures de route. Phil, qui arbore une crête d'iroquois, est ingénieur du son mais avant cela, il a travaillé un an dans des fermes en Italie, puis 2 ans an Alaska pour finalement revenir sur Chicago, c'est un « Jack Of all Trades » comme on dit ici, un homme à tout faire !
Nous traversons successivement l'Indiana, puis l'Ohio, deux États assez similaires, et proches de la Beauce en terme de paysage et d'activité agricole : des champs de blés, de maïs... à perte de vue. Seules les fermes, les habitations et les routes droites nous confirment que nous sommes sur le sol américain. Ce premier trajet nous montre l'immensité et la diversité de ce pays, car une fois l'Ohio River franchie et l'entrée en Pennsylvanie faite, ce sont les montagnes, et les forêts qui nous entourent.
L'arrivée à Pittsburgh est un peu glauque, entre le mauvais temps et la traversée d'un quartier un peu ghetto.
Nous jouons dans un Coffee Shop, tenu par Jeffrey. Une jeune chanteuse Maura Andersen ouvre devant un public varié, silencieux et attentif, et qui le restera pour nous. L'endroit est minuscule, la sono est assez mauvaise, mais nous arrivons finalement à bien jouer. Ce sera l'occasion d'avoir des retours assez drôles, comme ces vieux types qui me demandent si j'écris mes morceaux en 3 temps… ou si dans la ville où nous vivions, Nantes, il n’y avait qu'un seul bar et c'est pourquoi nous l'avions quittée pour nous installer à la campagne... en écho au morceau "Down in the city".
Nous buvons une bière et mangeons un bon vegan chili avec Jeffrey et Miriam. Leur groupe Black Forest, Black Sea (http://www.secreteye.org/b/) est allé jouer plusieurs fois dans des endroits que nous connaissons en France, comme Le Sonic à Lyon, le Pop In à Paris - où Jeffrey s'était battu contre son gré avec un anglais qui lui disait qu'ils ne sonnaient pas comme les Clash… Pourtant j'imagine mal Jeffrey s'énerver.



29 août : New York, Brooklyn, The Monkey Town

Nous prenons le temps de dormir, et on retourne au Coffee Shop pour le petit déjeuner, en oubliant de fermer la fenêtre de la chambre alors que la seule règle a suivre était de ne pas donner une opportunité au chat de se promener dehors, ce qui oblige Phil à monter sur le toit de la maison... Quand je vous dis, Jack Of All Trades...
Après un bon café et un bon baggle, gracieusement offert par la maison, nous partons pour NYC sans stress car le concert est à 23h.
L'arrivée à New York via le New Jersey nous fait arriver un plein coeur de Manhattan, non sans avoir retourné le van de Mark dans tous les sens, à la recherche du moindre centime pour payer les 8 $ du Holland Tunnel, car il nous manquait 1,5 $. On a failli ne pas entrer.
Nous traversons le downtown vers le pont de Williamsburg qui nous dirige vers Brooklyn et trouvons le Monkey Town.



La salle est assez inédite car le groupe s'installe au centre et les gens sont allongés autour, et des images sont projetées sur les 4 murs! Nous commençons le set après un bon dîner avec les amies fraîchement retrouvées, et dans une ambiance monastique. La première date à NYC n'est finalement pas si terrifiante, les gens sont juste venus passer un samedi soir calme. Nous partageons l'affiche avec Essie Jain (Leaf Rec - www.myspace.com/essiejain), anglaise exilée à NYC. Elle est accompagnée par un backing band aux fins arrangements. On pense à Edith Frost, et parfois à Suzanne Vega, vraiment "chilly and mellow".
Au niveau des conditions, on se rend bien compte que l'on est aux Etats-Unis : si on a eu le repas à moitie prix et les boissons gratuites, il n'y avait pas assez de monde pour que les groupes touchent de l'argent… Cela arrive, et nous sommes bien contents d'être ici donc ça ne nous déprime pas trop, et après avoir discuté avec Essie et son groupe, il semble que c'est ainsi que ça fonctionne ici!
On finit la soirée chez Annie qui habite a Greenpoint dans Brooklyn, à boire du Jim Beam et regarder la ville comme si c'était le lever du jour, car la nuit n'apparaît jamais vraiment.



Faustine : 30 août : New Haven, Bar

On se lève tard, avec un petit-déjeuner made in america en prime. On se promène ensuite dans les rues de Brooklyn, juste assez de temps pour croiser un des frères de Blonde Redhead, garant son vélo! Ah Brooklyn! Il fait un temps magnifique et il semble que le dimanche, tout le monde est de sortie. Les parcs sont bondés de monde, grillant au soleil ou sirotant du café froid dans un verre en plastique avec une paille. Ça grouille de partout. On arrive sur les bords de l'eau avec une belle vue sur Manhattan. Quelque chose de grisant dans ce paysage à la fois tellement fou et qui a pourtant un air de déjà vu.
On prend ensuite la route pour New Haven, le coeur un peu lourd de quitter Annie si vite, mais un café après, on reprend le rythme de la voiture... les kilomètres défilent. On arrive au concert relativement tôt. La salle est plutôt très bien. La spécialité du restaurant attenant à la salle étant les pizzas (à priori les meilleures du coin), nous nous empressons d'aller commander un petit quelque chose pour nous remplir le bide, d'autant qu'elles sont gratuites pour nous, ce qui n'est pas le cas tous les jours. D'ailleurs tous les gens que l'on rencontre nous demandent nos impressions sur ces pizzas, comme si elles constituaient une vraie fierté nationale.
Nous rencontrons les membres de Eula, groupe local pour lequel nous ouvrons. Le début du concert est un peu difficile car les gens parlent beaucoup et ne font pas trop attention à ce qui se passe... Mais au milieu de la deuxième chanson, les gens approchent de la scène et écoutent attentivement. Le public est enthousiaste. Nous vendons pas mal de disques et discutons avec quelques personnes. Les gens viennent naturellement vers nous et nous offrent quelques bières! Le concert de Eula enchaîne, un groupe aux influences rock, rappelant Deerhoof ou encore le post punk..
Rick, le promoteur de la soirée, chez qui nous sommes censés dormir, ne montrera jamais son nez. On est chaleureusement conviés à dormir chez les membres de Eula, dans leur jolie petite maison en banlieue de New Haven.





31 août : Cambridge, MIT

Avant de reprendre la route pour Boston, nous nous arrêtons dans un « dinner », l'endroit le plus américain avec café à volonté, pancakes...

Si vous vous dites que nous parlons souvent de bouffe, c'est que clairement ce genre de détails fait bel et bien partie de la culture américaine!
Après encore quelques kilomètres, nous voici arrivés au Massachusetts Institute of Technology, l’université de Cambridge. Nous rencontrons Josh, qui s'occupe de la radio du campus WMBR, en charge de l'organisation du concert. Nous déballons le matos et comme nous avons du temps avant le début du concert, nous partons arpenter les rues de Boston. Il fait beau, la ville semble agréable à vivre, aérée. Charle's River traverse la ville. De nombreux bateaux de plaisance et de gros bateaux à moteur y évoluent.
Nous revenons sur le campus quelques heures plus tard. Le concert commence vers 8h. Les groupes avec lesquels nous partageons l'affiche arrivent, posent leur matériel, jouent et s'en vont. Bizarre, mais comme les « College shows » sont ceux qui rémunèrent le plus, on se dit qu'ils viennent prendre leur chèque, font leur job et s'en vont. L'avantage pour nous sera de récupérer pour nous la caisse de bières prévues pour les groupes. Nous nous installons sur scène, alors qu'un étudiant - très motivé ceci dit - joue une électro/disco assez nulle. La transition ne va pas être facile! Pourtant nous jouerons devant une quarantaine d'étudiants et ferons un bon concert. Nous jouons en extérieur, dans la cour d'un grand building, avec une réverb naturelle très jolie. À la fin du concert, nous échangeons avec quelques étudiants et rencontrons Andy, un ami de Mark, qui nous accueille chez lui à Sommerville. Autour d'un scotch pour les hommes et d'un verre d'eau pour la petite femme que je suis, nous parlons de choses et d'autres avant d'apprécier le canapé lit...



1er septembre : NYC - Day off

Nous nous réveillons relativement tôt, pour profiter de notre day off à New York. Au réveil, nous rencontrons Brenda, la femme d'Andy, qui fut une skieuse acrobatique dans l'équipe olympique américaine et participa notamment à ceux d'Albertville, et s'arrêta après Salt Lake City! Elle nous montre des photos impressionnantes.
On apprend par la même occasion qu'avant d'effectuer une figure sur terrain neigeux, ils s'entraînent d'abord dans une piscine et doivent répéter 200 fois la figure avec réception dans l'eau!
On arrive à NY vers 14h, on mange un petit quelque chose et on enfile nos baskets pour traverser le pont de Williamsburg qui relie Brooklyn a Manhattan.
On découvre Soho et le Lower East Side. Fin de journée, avec une bière bien méritée dans un bar de Ludlow St où nous retrouvons nos amis. Par pur hasard, nous croisons Patrick, le guitariste d’Essie Jain, avec qui nous passerons le reste de la soirée. New York est une petite ville, semblerait-il!

2 septembre : NYC – Goodbye Blue Monday

Encore une belle journée s'annonce à nous. Phil, notre driver, étant un peu fatigué, il reste chez Annie pour se reposer. Nous partons donc assez tôt avec Vincent pour nous promener et visiter quelques endroits cultes comme... la statue de la liberté! Rien de tel qu'une bonne journée en mode touriste et tongs! Nous passerons également a Ground Zero, ce qui fait un drôle d'effet. Imaginer ces deux tours en plein milieu de l’espace, en pleine effervescence, fait froid dans le dos... Nous marcherons 5 heures en longeant l'Hudson, à travers Battery Park, puis Soho et Greenwich Village.
Cette grande marche à travers une partie de la ville nous fatigue bien! Nous nous rendons au Goodbye Blue Monday vers 7h et revoyons Todd, un des membres de Dark Dark Dark, qui joue ce soir la sous le nom de Fall Harbor. Nous avions croisé Todd en novembre dernier, dans notre salon de La Fosse Aux Loups, où il avait joué avec DDD. C'est vraiment chouette de le recroiser dans sa ville! On verra également Jonathan (this melodramatic sauna) arriver de Montréal pour notre concert!
On fait un bon concert, avec une petite audience mais attentive. Todd fait passer le chapeau dans les rangs pour le groupe français. Le concert de Fall Harbor est très délicat, rappelant beaucoup les sonorités de DDD. On finit la soirée chez Annie, bien exténués par cette journée pleine d'aventures...

Vincent : 3 septembre : NYC - day off


Le concert à Philadelphie étant annulé, nous restons une journée de plus a NYC et profitons pour aller voir Times Square et s'en échapper le plus rapidement car c'est plus terrifiant qu'autre chose de voir les infos défiler sur les écrans, les énormes panneaux publicitaires, les sollicitations pour essayer n'importe quel nouveau produit. On ira se réfugier dans Central Park pour une sieste sous le soleil, puis on retrouve Annie au V Bar près de Washington Square, puis nous allons faire un tour au FatCat, club de jazz dans lequel on peut jouer au Baby Foot, au billard, et pour nous ce sera le shuffleboard.

On rentre à Brooklyn pour dîner chez Annie, et la soirée se rallongera jusqu’à une certaine heure.



4 septembre : Gambier, Ohio - Kenyon College - The Horn Gallery

Le deuxième long trajet se fait encore après une courte nuit. Départ vers 7h30 de NYC, on traverse la ville étonnamment sans encombre et on prend la direction de l'Ohio... On passe de nouveau par la Pennsylvanie, plus au sud cette fois, et la route est encore plus belle. Même si j'essaie tant bien que mal de rester éveillé pour supporter Phil dans sa conduite, et profiter de la route, je tombe dans un demi-sommeil.
A la pause déjeuner, nous pensons a Pierre (batteur de Fordamage et Faustine) en mangeant notre premier whopper de la tournée à sa santé ! Avant de repartir, nous sommes alpagués par un mec qui nous demande si nous sommes en tournée, et s'il peut nous donner son album... La pochette est horrible mais nous serons agréablement surpris a l'écoute du disque, on pourra dire qu'ils sont les Violent Femmes de Girard, petite commune de l'Ohio. Au moins, il aura rendu ce trajet un peu moins monotone, soulignera Phil !
Après 10 heures de route, nous arrivons à Gambier, Ohio, situé vraiment au milieu de nulle part et qui a la particularité d'appartenir au Kenyon College... Un peu bizarre de comprendre pour nous que la ville est l'université, et que seuls les 1700 étudiants, leur professeurs, et les quelques responsables des magasins, dinners, et coffee shops y vivent. Cela donne l'impression d'un lieu parfait où rien n'est dangereux, et c'est un peu le cas. Kenyon College existe depuis 1841 et a accueilli pas mal d'hommes politiques en devenir, d'enfants de stars ou de riches, et on s’y sent un peu dans le Cercle des poètes disparus : univers bucoliques, vieux bâtiments... On apprendra plus tard qu'il existerait une porte de l'Enfer, reconnue par l'Église, dans l'enceinte du College.
Les bases posées, nous trouvons la Horn Gallery, et sommes accueillis par Evan qui répète avec son groupe, et a l'air plutôt surpris de nous voir... Il laisse un message à Colin qui doit organiser le concert, et ce dernier a tout simplement oublié, il vient de reprendre le management du lieu, et la rentrée commence juste. Donc, c'est un peu le branle bas de combat pour eux, alors que nous mangeons un morceau puis nous installons tranquillement.
Evan s'improvise en première partie et une quinzaine de personnes sont déjà là, mais les gens arrivent peu a peu, le bouche à oreille a marché en seulement 2 heures. Il motive les troupes pour rester et nous commençons notre concert devant une bonne quarantaine de personnes et, après 2 morceaux, la Horn Gallery est pleine à craquer. Ils sont tous assis, écoutent avec attention, réagissent quand j'introduis les morceaux.
Nous ferons le concert le plus long depuis le début de la tournée avec trois rappels, dont "I will always love you" de Dolly Parton, popularisée par Whitney Houston, en écho au début du concert d'Evan et son "Can't live without you" de R. Kelly. Après un bon score en ventes de disques ce soir-là, nous allons sur le campus chez Colin pour une courte nuit, car c'est chez lui que la fête se déroule!

Les 2 concerts dans les Colleges ont été assez étonnants car comme au MIT, nous jouons devant des jeunes aux styles biens variés, qui sont super réceptifs à ce que l'on joue et bien curieux à propos des « Frenchies ».

5/6 septembre : Chicago - Back to Mark's Back Porch

Nous reprenons la route vers 10h après un dernier petit déjeuner a Gambier, où l'on croise quelques Amish en charette, et on traverse encore l'Ohio puis l'Indiana... Phil n'a dormi que quelques heures mais assure bien son job.
Nous profitons à nouveau de la terrasse de Mark, et boire quelques bières sous le soleil, puis pour voir nos autres amis a Chicago.
Le bilan des sept premiers concerts est assez excellent, nous jouons de mieux en mieux, les retours sont bons, et personne ici ne me compare à Will Oldham : d'autres noms, mais jamais celui-là. Bien sûr, quelques questions surgissent comme « pourquoi chanter en anglais ? », car ils adorent le chant en français…

7 septembre : Chicago - The Empty Bottle

A l'heure où nous finissons cette première partie du tour report toujours sur la terrasse, en mangeant des crêpes en ce jour férié (Labour Day), nous commençons ce soir la deuxième partie de la tournée en jouant au Empty Bottle, avec Pillars & Tongues et Arington de Dyoniso (chanteur de Old Time Relijun)... Une grosse date avant de partir vers l'Ouest et le désert de New Mexico !

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