jeudi 17 décembre 2009
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lundi 7 décembre 2009
jeudi 19 novembre 2009
mardi 17 novembre 2009
dimanche 15 novembre 2009
jeudi 12 novembre 2009
jeudi 29 octobre 2009
vendredi 23 octobre 2009
mercredi 14 octobre 2009
La TERRE TREMBLE !!! > Concert à emporter ! ( La Blogotheque.net)
“Le nom était assez curieux pour être intéressant : "La Terre Tremble !!!". La musique donnait encore plus envie de se lancer dans l’expérience, de voir ce qu’ils pouvaient donner en acoustique, de savoir comment ils adapteraient leurs morceaux complexes aux limites de l’éléctro expérimentale. Je suis allé jusqu’à eux, à Rennes, dans leur sainte patrie, un week end de septembre.
Ils sont chaleureux, nous sommes dépaysés, ayant tout juste quitté un Paris pressé, aux premiers jours de la rentrée. Autour d’un repas, nous découvrons l’appartement que partagent plusieurs musiciens du groupe. Un lieu assez immense, plein de charme, en contraste avec nos studios de la capitale. Le couloir, riens que le couloir est pièce à lui seul. Pourquoi ne pas y faire résonner quelques notes ? Très vite, une folle énergie s’empare du lieu. Les cordes des guitare vibrent à toute allure. Ça tape sur une batterie de fortune improvisée dans la salle de bains, et ça chante à tue tête.”
Réalisation : Nathanaël Le Scouarnec, Rennes, Septembre 2009
vendredi 2 octobre 2009
jeudi 24 septembre 2009
MY NAME IS NOBODY - U.S. TOUR REPORT (part 2)
Vincent: Nous venons d'arriver à Colorado Springs après avoir roulé toute la nuit depuis Lawrence, Kansas. On est donc dans un état assez étrange mais assez éveillé pour raconter les derniers jours.
7 septembre : Chicago – The Empty Bottle
Nous en étions donc au lundi 7 septembre, pour notre deuxième date à Chicago, au Empty Bottle, club mythique qui depuis 20 ans a accueilli la majorité des groupes faisant partie de ma discographie, catégorie indie rock américain, bien sûr. Tous les lundis, c'est le « Free Monday », 3 groupes sont programmés et les gens peuvent entrer librement, ce qui peut-être synonyme de beaucoup de bruit quand il y a beaucoup de monde.
Nous ouvrons la soirée à 21h30 devant un petit public qui pour le coup est très attentif. Nous prenons donc notre revanche sur la date moyenne au Whistler en début de tournée. On en profite pour changer un peu le set, on joue 2 morceaux du répertoire de Faustine, et piochons un peu au hasard dans celui de MNIN. Le son est vraiment bon, je me surprends à sortir quelques bonnes blagues.
Comme nous ne sommes jamais au bout de nos surprises, nous sommes accostés à la fin du concert par les Angevins des Films du Réel qui traversent les États-Unis en camping car pour faire un reportage sur le rock dans ce pays.... Partis depuis Los Angeles fin juillet, ils écument le plus de villes et de salles possibles pour rencontrer des artistes. Nous passons un moment avec eux, et sommes interviewés comme des Français qui tournent aux US !
Nous rentrons pour voir le puissant concert de Pillars & Tongues, et ils rejouent ce nouveau morceau au rythme portoricain... Puis jouent 'Made / Sheen' qui me replonge dans les meilleures moments de la tournée européenne car c'est l'un de mes favoris (il est en écoute sur www.myspace.com/pillarsandtongues). Ils nous gratifient d'un très beau dernier morceau sans percussions mais seulement avec les voix, de l'orgue, et les cordes...
Le headliner ce soir c'est Arrington de Dyoniso de Olympia, Washington, que je connais pour l'avoir vu plusieurs fois à Nantes avec Old Time Relijun (K Records), qui fait plus une performance sonore qu'un concert, il chante avec sa voix gutturale, et improvise avec sa clarinette alto, et autres instruments... J'en ressors intéressé mais pas non plus retourné. Somme toute, Arrington est très sympathique, parle un très bon français et est apparemment très content de pouvoir le parler.
En tout cas, on rentre tranquillement chez Mark, et remontons tout le matériel et nous pestons sur le fly du piano beaucoup trop lourd, et trop gros. On aura joué au Empty Bottle, et on y aura même vendu des disques...
8 septembre : Grinell, Iowa - Bob's Underground
C’est l’heure du départ pour la deuxième partie de la tournée, cette fois c'est Mark qui nous accompagne, et la direction est l'Ouest, vers des endroits plus sauvages et désertiques.
Nous devons passer au garage pour faire checker le van car un petit bruit de roulement nous titille, et ça n'a pas l'air d'affoler le garagiste, personnage digne d'un film de Wes Anderson. Puis nous partons en direction d’Iowa City. Comme nous avons du temps, nous visiterons un peu la ville après le déjeuner et ferons la vidange du van... Nous avons déjà parcouru plus de 3000 miles, soit environ 5800 km, et ici c'est tous les 3000 miles qu’ils font ça, à la chaîne chez Jiffy Lube. Comme on a un peu de temps à tuer, nous allons dans un Record Shop d’Iowa City où nous dévalisons le rayon second hand d’une dizaine de bons disques a prix modiques, je m'amuse a acheter un disque des Nantais de Chevreuil que je n'ai pas...
Nous quittons cette belle et tranquille petite ville, pour rejoindre Grinell, ville encore plus tranquille, fameuse pour son université spécialisée dans les arts et la littérature. Nous jouons au Bob's Underground, la cafétéria des étudiants, qui peut se transformer en un petit club avec une scène et un système son tout à fait honnête. Une fois n'est pas coutume, des sacs remplis de victuailles végétariennes nous attendent, et ils nous commandent un repas chaud, avec un cachet garanti, c'est presque comme en Europe.
Mark ouvre seul, pendant une demi-heure quasi non-stop il improvise avec sa guitare en open tuning, aux sonorités proches du travail de Scott Tuma dans le Boxhead Ensemble, il chante sa poésie, c'est hypnotisant, et je descotche de mes mails pour me plonger dans sa musique (www.myspace.com/marktrecka).
Nous jouons devant un parterre d'étudiants très attentifs, certains en train de potasser leur homework, mais ils sont bien répondants quand il s'agit d'échanger entre les morceaux. Preuve que les college shows sont vraiment essentiels sur une tournée aux US, si l'accueil et le cachet sont au rendez-vous. Nous vendons encore quelques disques.
Après quelques discussions, nous sommes accueillis chez Justin et Marfa. Ce n'est pas le grand confort mais la fin de soirée est agréable à écouter l'album éponyme du Velvet Underground, et un grand débat sur pourquoi Marfa a sauté ‘Candy Says’, puis ce morceau à la fois génial et insupportable ‘Murder Mystery'. Je tombe de fatigue et ils vont travailler alors que nous allons nous coucher sur les canapés.
9/10 septembre : Lawrence, Kansas - Replay Lounge
La nuit n'est pas si mauvaise, mais un chat nous saute dessus au réveil... Nous quittons l'appart de Justin, prenons un bon petit-déjeuner dans LE dinner de Grinell, puis empruntons tranquillement la direction de Lawrence, Kansas. Le trajet n'est pas très intéressant et après 4h30 nous arrivons au Replay Lounge. Il est 18h... l'ingé son ne doit pas arriver avant 21h... Nous allons donc faire un tour et découvrir un nouveau Coffee Shop... avec Mark, on boit beaucoup de café et nous en aurons besoin.
On mange un bout et on retourne au Replay Lounge, toujours pas de signe de vie de l'ingé son... Et là, Mark découvre que juste en face il y a un autre gig où on aurait dû, selon lui, faire partie de l'affiche. La soirée commence à sentir un peu l'échec.... Nous jouerons finalement à 23h devant un public clairsemé, et si l'on s'étonne de ne jouer pas si mal, nous ne sommes pas au top de la motivation. Un petit rhum nous aide à surmonter ce moment.
La troisième partie de soirée consiste à attendre que le groupe qui joue après nous, qui est vraiment mauvais, finisse pour que l'on puisse prendre l'argent et quitter la ville… La bonne nouvelle est que l'on récupère une somme convenable, et donc la décision est prise, nous partons pour Colorado Springs. Mark s'étant économisé, il va conduire toute la nuit, et avec Faustine nous sommes en position allongée.
Je me réveille près de la frontière avec le Colorado, une lumière rose mêlée au brouillard donne un côté surréaliste à cette scène... Mark n'a pas bougé de sa place et toute cette nuit on a écouté Nick Cave, Dirty Three, Palace Brothers, Aphex Twin, Erik Satie... Bande son assez parfaite pour arriver dans le Colorado où le paysage devient de plus en plus beau. On approche des Rocheuses.
Nous arrivons chez Emily, une amie de Mark qui habite une chouette maison construite en 1880.
10 septembre : Colorado Springs, Colorado - Modbo
Faustine : La nuit ayant été plus que longue pour Mark et difficile pour nous, nous passons l'essentiel de la journée chez Emily à glander! Vers 18h nous nous rendons au Modbo, l'endroit où se déroule le concert du soir. Le Modbo est une petite galerie d'art tenue par un jeune couple dynamique et motivé pour faire « bouger la ville ». Nous rencontrons Laura Goldhamer and the Silvernail avec qui nous partageons l'affiche ce soir-là. Après quelques changements de sono qui n'ont pas l'air d'inquiéter qui que ce soit dans l'organisation, nous faisons une balance rapide.
11 septembre : Santa Fe - New Mexico - El Process
Nous nous levons très tard, laissant Mark se reposer car 40 heures sans dormir, ça crève!... Après un bon p'tit déj, nous prenons la route pour Santa Fe. Au bout de quelques miles, Vincent prend le volant pour la première fois… Tout se passe bien.
12 septembre : Albuquerque - New Mexico - The Petting Zoo
On se réveille chez Josh, un des meilleurs amis de Mark, on comprendra vite pourquoi ! Et on recommence : petit-déjeuner, discussions dans le jardin très Nouveau-Mexique, avec pleins de cactus et une bonne chaleur. Josh habite avec son frère jumeau, Jesse. Ils jouent ensemble dans le groupe North America. Vers 13h, nous accompagnons Mark à l'aéroport, car Pillars & Tongues a été invité par Dirty Three à ouvrir pour eux à New York au Bowery Ballroom ! La grande classe ! On est un peu triste de le voir partir. L'après-midi sera tranquille : nous profitons du temps libre pour marcher dans les rues et faire un peu de shopping. À notre retour, nous mangeons un vrai repas, concocté par Jesse, et rencontrons Fernando. Ce petit trio est bien sympathique et les discussions vont bon train.
13 septembre : Day off - Hot Springs - Back to Santa Fe
Cette annulation de concert nous laisse quand même un goût amer... deux days off nous attendent et nous devons prendre la route pour St Louis, Missouri. Nous profitons de ce dimanche pastoral pour vagabonder dans les montagnes. Nous nous rendons aux « Jemez Hot Springs », des sources naturelles d'eau chaude dans les montagnes, entre Albuquerque et Santa Fe. Les paysages sont magnifiques, à coup sûr les plus beaux de tout le voyage ! Nous retournons ensuite à Santa Fe, où nous passons la soirée et la nuit avec Ben. Ce dernier joue dans le groupe D Numbers, aux sonorités quelques peu Tortoisienne. Nous dormons par terre et nous écrasons comme des masses...
14 septembre : Day off - on the road to Tulsa
Cette journée est l'une des pires au niveau du voyage, qui nous prend 600 miles, c'est-à-dire environ 1000 bornes ! Nous traversons le Nouveau Mexique, le déprimant nord du Texas et l'Oklahoma. Les paysages sont un peu tristes et le temps n'est pas avec nous... Nous nous arrêtons épuisés entre Oklahoma City et Tulsa, Oklahoma, vers 20h, pour trouver un petit motel sur le bord de l'autoroute. Cette soirée sera celle des clichés américains, car nous regardons la télé après avoir mangé chez Pizza Hut ! Le seul truc vraiment positif de la journée : pour la première fois du séjour nous dormons dans un vrai lit !
15 septembre : On the way to St Louis - Show on the radio KDHX
Vincent : Se serait-on habitués à dormir par terre ? En tout cas, la nuit au Carolyn Hill ne sera pas la meilleure... Nous n'avons toujours pas de réveil, et pourtant nous décollons à 9h30 car 500 miles nous attendent jusqu'à St Louis et nous jouons à 17h pour l'émission « Nomadic Reverie »sur la radio KDHX.
On finit la traversée de l'Oklahoma, non sans penser à notre ami Eric de The Patriotic Sunday (http://www.myspace.com/thepatrioticsunday) qui y a passé une partie de sa jeunesse, et nous entrons dans le Missouri, état qui semble sauvage avec beaucoup de collines et de grottes (c'est aussi l'état de Jesse James).
Nous arrivons sans encombres dans St Louis puis a la radio KDHX, équivalent de nos bonnes vieilles radios Ferarock, sauf que nous ne sommes pas accueillis par Henri et Pascal de Jet FM (la version nantaise) mais Grace et Andy qui sont tout aussi sympathiques.
Je suis un peu dans le cosmos, ayant bu un peu trop de café ces 2 derniers jours. La session radio se déroule bien, 4 morceaux live, une interview, puis une petite discussion sur Jim Jarmusch et Miklos Jancso (sujets abordés pendant l'itw) avec Andy qui étonnamment a vu très récemment certains de leurs films... Pour écouter, c'est ici: KDHX...
Nous voilà de nouveau libres et toujours pas d'endroit pour dormir. On contacte Mic avec qui nous jouons le lendemain, et après quelques longues heures d'attente, il arrive enfin, alors qu'on pensait déjà à notre deuxième nuit dans un motel...
Une fois chez lui, on rencontre Lauren avec qui il vit, on boit un peu de vin, et on s’endort comme des masses, la fatigue des 3 semaines sur la route se fait sentir.
16 septembre - St Louis, Missouri - Cranky Yellow
Malgré une assez faible motivation, nous profitons de l'après-midi pour nous promener dans Forest Park a St Louis, et visiter l'énorme musée des Beaux-Arts dont nous ne verrons pas l'ensemble. On profitera bien des quelques tableaux de Cézanne, Van Gogh, Monet, on en saura un peu plus sur l'importance du Mississipi dans le développement des États-Unis et de fait de St Louis.
La journée se finit tranquillement et nous arrivons à Cranky Yellow à 20h30 pour un concert annoncé à 20h, il n' y a plus vraiment de stress car de toute façon on sait qu'on ne fait plus de balances. Le Cranky Yellow est un magasin qui vend de tout, des disques d'artistes locaux assez typiques de l'alternatif américain : vêtements de secondes mains, objets et bibelots uniques, vêtements de créateurs, peintures. On pense à nos amis de Force Béton quand on arrive dans la cave et qu'une belle expo de sérigraphie y est présentée ! On rencontre plein de "kids" de 19/20 ans qui attendent pour le concert et ont des styles pas possibles, nonchalants au possible mais cool.
C'est The Skekses qui ouvre, trio de jeunes filles aux sonorités folk-bluesy du Bayou, elles jouent en acoustique et n'ont pas froid aux yeux.
Nous faisons un excellent concert, ce dont nous avions franchement besoin après tout ce temps passé à conduire. Viendra le tour de Humdrum, qui font certes un bon concert, mais dont la musique n'est pas vraiment mon truc.
La fin de soirée chez Lauren et Mic se fera autour d'un plat de pâte et d'une bouteille de Red Truck, vin rouge californien tout à fait honnête...
17 septembre - Retour à Chicago
Alors que nous avons parcouru quasiment 7500 miles depuis presque 4 semaines, avec la traversée de 14 États et 15 concerts dans 11 villes, dont 2 ont été annulés sur la route, le voyage de retour vers Chicago nous semble long, très long... Nous avons maintenant hâte de pouvoir nous poser dans notre maison d'accueil, de voir Mark. On passera une soirée tranquille à discuter de nos expériences diverses, lui de la date de Pillars & Tongues avec Dirty Three, nous de la fin de cette tournée, bien qu'il reste une ultime date à assurer demain ! Après un bon dîner et quelques bières, c'est le lit pour tout le monde!
18 septembre - Chicago, Illinois - Ronny's
L'affiche de cette dernière date est alléchante : Jeff Harms (le Healthy Boy américain selon Mark) accompagné par Emmett Kelly (guitariste de Will Oldham depuis quelques albums), Picastro et Anni Rossi, le tout au Ronny's, bar merdique devenu club connu pour ses concerts punk rock... Le lieu est donc a l'image de cette description... La seule chose vraiment bien est le système de sonorisation, ce qui reste important pour ce que nous allons y faire.
Pour cette raison, l'affluence n'est pas énorme, mais le public attentif, et c'est Jeff et Emmett qui ouvrent avec leur voix et 2 guitares acoustiques, je reconnais qu'il y a un peu de mon ami The Healthy Boy (http://www.myspace.com/thehealthyboy) dans sa musique mais seulement dans les tonalités bien graves...
Nous faisons un bon dernier concert, pas le meilleur mais on est content de voir que tous nos amis locaux ont fait le déplacement, l'un des membres de Califone et un de DRMWPN sont là, la boucle est bouclée, comme nous les avions vus à notre arrivée au Empty Bottle !
Le dernier morceau que nous jouons est 'Harvest & Wine', élu morceau préféré de la tournée par Faustine, Mark, Phil, et d'autres : ça nous semblait inévitable !
Picastro fera un concert assez désordonné, même si la présence de Ben, un ami de Mark qui joue seulement avec Liz depuis quelques heures, donnera un peu d'air frais à cette musique sombre. Anni Rossi (www.myspace.com/annirossi) sera un peu plus joyeuse, seule avec son violon alto, et debout sur une valise pour faire les percussions, c'est un peu comme Andrew Bird à ses débuts, avec un peu plus de rythme et de folie. La prestation est courte mais donne envie de la voir dans une vraie salle de concert !
La fin de soirée est agitée car Beth, violoniste de Pillars & Tongues, se marie le lendemain et donc la majorité de leurs meilleurs amis sont dans le coin... Nous restons quelques bonnes heures à discuter sur la back porch de l'appartement !
19 au 22 septembre - Chicago, Illinois
Les derniers jours sont donc sous le signe de mariage de Beth, et çela nous offre la possibilité de rencontrer encore plus de gens, Joe O'Connell qui joue sous le nom de Elephant Micah (www.elephantmicah.com), Emmett Kelly dont le projet solo est aussi très chouette (www.myspace.com/thecairogang), Mandy (www.myspace.com/meandermeander)… et bien sûr d'autres personnes qui ne font pas de musique mais cela nous semblait intéressant de vous faire écouter ces gens.
Après ce week-end tumultueux, nous profitons de cette dernière journée a Chicago pour visiter et voir le Lac, puis nous allons enregistrer quelques morceaux dans le petit studio analogique du voisin de Mark, histoire de garder un souvenir de notre premier passage aux US.
Nous partons demain, serons à Nantes mercredi soir, Ben Healthy Boy et François nous rejoignent jeudi car nous faisons le premier concert pour 'The Mentor' avec le full band samedi soir au Jardin Moderne à Rennes, de quoi nous donner la motivation de rentrer en France.
mercredi 16 septembre 2009
LA TERRE TREMBLE !!! aujourd'hui dans les bacs !!!
Nous sommes très fiers de vous annoncer un nouveau venu chez le 'Collectif-Effervescence', un groupe incroyable autant dans sa technique que dans son écriture; qui se prénomme 'la Terre Tremble !!!'
Le groupe en provenance de Clermont Ferrand est maintenant basé à Rennes.
Finalement il était naturel que le 'Collectif-Effervescence' et 'La Terre Tremble !!!' se croisent aujourd'hui...
Après avoir reçue leur première démo. il y a plus de 4 ans, qui était de loin la plus grande curiosité de tout ce que nous pouvons recevoir d'habitude, nous avions déjà entrepris de nous rencontrer. Seulement le groupe un peu timide préférait montrer ses atouts en force et attendait de se préparer sur scène pour montrer seulement le meilleur. Ils croiseront alors les routes de Papier Tigre et les retrouvailles seront faites, les ponts reconstruits !
Après un premier album (‘Trompe l’oeil‘, 2007), leur nouvel opus (produit par notre fidèle Miguel Constantino) sera dans les bacs le 16 septembre prochain et a pour nom : 'TRAVAIL'.
La Terre Tremble !!! n'est pas qu'une belle découverte pour notre collectif, le Festival des 'Transmusicales' programmera le groupe le 4 décembre prochain. Et La Terre Tremble !!! rêve déjà de passer sa vie dans un camion...
Bref, si vous aimez les toupies musicales; les références à 360°, découvrez les vite...
"Trio rennais, originaire de Clermont-Ferrand, formé en 2005 et composé de Julien Chevalier, Benoît Lauby et Paul Loiseau, La Terre Tremble!!! aime confronter les genres. On pourrait qualifier leur musique de folk-rock artisanal, sismique, pop bancale et cubiste, tribalisme électrique, lyrisme d'opéra baroque... ou tout simplement de «variété»!
Le songwriting populaire y est passé à la moulinette et laisse place à un univers (dé)construit à la manière d'un labyrinthe à la Borgès, d'un désert de chaud-froid et de clair-obscur.
Le groupe se considère comme un tube digestif musical : il n'aurait fait que transformer une matière première abondante et hétérogène pour la livrer de la manière la plus brute possible. Cela viendrait peut-être d'une tradition héritée (en pêle-mêle) des Beatles à This Heat, des Pretty Things à Gastr Del Sol, d'Os Mutantes à Einstürzende Neubauten, de David Crosby à Coil, de Sparks à Red Krayola, de Charles Ives au Beach Boys, et bien d'autres… et encore...
La Terre Tremble !!! se fait remarquer par son inventivité, le groupe est programmé en France avec entre autres David Grubbs, No Neck Blues Band, Health, Themselves, et participe en 2007 au festival allemand "Avantgarde Schiphorst" organisé par le groupe krautrock mythique Faust !
Si le studio est un fabuleux laboratoire artisanal pour LTT!!!, la scène elle, est un véritable chantier sonore et marécageux. La tectonique des plaques est ici imprévisible, use de craquements répétés, de deux à trois guitares (électriques ou acoustiques) qui se chassent, tricotent dans leur coin pour s'accoupler ou se détruire. Trois chants qui sautent d'une harmonie au repos à la crispation frénétique. Une rythmique à la fois primitive, acoustique et électronique, étouffée ou cinglante.
"TRAVAIL" est co-produit, enregistré et mixé avec Miguel Constantino (Papier Tigre, Audiopixel, Passe Montagne, Centenaire, co-producteur du "Collectif Effervescence") et masterisé par Jeremy Lemos (Smog, Jim O'Rourke, Us Maple, Stereolab, Loose Fur...)"
mardi 15 septembre 2009
jeudi 10 septembre 2009
mercredi 9 septembre 2009
MY NAME IS NOBODY - U.S. TOUR REPORT (part. 1)
« Je joue sous le nom de MY NAME IS NOBODY depuis 6 ans, et selon les albums, mes envies et les plannings, je suis soit seul, soit accompagné par une a quatre personnes. J'ai récemment sorti un troisième album avec le ‘Collectif Effervescence’, « The Mentor », sur lequel nous sommes 6 musiciens. Pour la tournée US, nous ne sommes que deux, Faustine Seilman joue du piano et chante, je suis à la guitare et au chant. Il nous a fallu quelque peu réarranger les morceaux, pour donner assez d'intensité et de groove. Voilà presque 15 jours que nous sommes sur cette tournée et je crois que l'on s'en sort vraiment pas mal. Voici donc le tour report où Faustine et moi-même allons vous écrire.
Pour resituer l'affaire, cette tournée est le match retour de celle que j’ai organisée et effectuée en Europe en novembre 2008 avec Pillars and Tongues. Ce trio (violon, contrebasse, percussions, orgue, chants) basé à Chicago joue une musique qui défie les genres, difficile a classer, entre Dirty Three, Ärvo Part, Boxhead Ensemble ou Otis Redding... Ils ont sorti un premier album en 2008 sur le label Contraphonic, et ont joué 250 concerts en 2 ans dont une trentaine en France, Espagne et Italie, en ma compagnie.
Nous avions rencontré Mark Trecka (chanteur/percussionnistes) lors de sa venue à Nantes il y a 4 ans, et avions émis l’idée de tourner et travailler ensemble. C'est donc à Chicago que nous atterrissons, et que nous retrouvons Mark après trois quart d'heure d'attente au contrôle des frontières.
Après une accolade de rigueur et franchement sincère, nous partons en direction de Logan Square, le quartier où il habite, à l'ouest du downtown de la ville, constitué à 80 % de familles hispaniques, et à 20 % de jeunes entre 20 et 30 ans pour la plupart musiciens.
Il fait assez chaud en ce lundi 24 août, et nous dégustons notre première bière sur la terrasse de son appartement, endroit hautement stratégique de l'habitation, et donnant sur un jardin coquet, bien grand pour être en plein milieu de la ville... Mais on le verra bien, les espaces sont utilisés autrement dans ce pays !!
Nous rencontrons brièvement ses colocataires Joe et Mike, puis allons au Empty Bottle pour le Free Monday... Après 30 heures sans dormir, nous voici une bière a la main devant DRMWPN, groupe d'improvisation drone avec notamment Jim Becker de Califone et Mahjabeen percussionniste de Bonnie 'Prince' Billy. Une soundtrack assez parfaite pour le début du voyage. La fatigue nous gagnant, nous rentrons après le concert.
Nous profitons des 2 jours suivant pour visiter le quartier, puis Wicker Park et Lincoln Square, deux autres chouettes "neighborhood" ! Nous récupérons le matériel, guitare, ampli, piano car mis à part les pédales, nous n'avions rien pris avec nous. On prend du temps pour répéter et s'accoutumer aux nouveaux instruments : le premier concert est déjà demain.
First Leg : The Middle West & The East Coast
Vincent : 27 août : Chicago, Illinois, The Whistler
La tournée se déroule en deux parties, tout d'abord en direction de la côte Est et un premier show à Chicago, dans le nouveau club The Whistler, et pour bien commencer nous partageons l'affiche avec Pillars & Tongues et Angel Olsen (www.myspace.com/ghostgrocersings).
La soirée est spéciale pour nous car c'est la première date aux États-Unis, première date pour le nouvel album, 'The Mentor' que Mark édite ici sur son label New Wilderness, un an jour pour jour après la fin de l'enregistrement de ce dernier. A ces quelques précisions, on y ajoute que nous allons voir Yiye qui tient un club à Don Benito en Espagne, l'un de mes endroits favoris en Europe... et qu'à ma grande surprise, je retrouve mon ami anglais Richard Stephenson (qui m'a inspiré le morceau "I Hope You're well"), perdu de vue depuis 2 ans et qui travaille à 3 heures de Chicago depuis 4 mois !!
Angel Olsen fait un très beau concert, à la guitare ou à l'accordéon, et une voix un peu hors du temps, on regrettera que l'attention des gens ne soit pas à son comble. Au final, c'est aussi dans un brouhaha que nous commençons notre set, qui sera de loin le plus difficile, car les retours ne marchent plus.... et même si notre formation est réduite, nous ne sommes pas dans les conditions optimales. Heureusement les amis sont là et nous ne nous en sortons pas si mal, le public nous répond bien, et encore plus lorsque je dis que c'est notre premier concert chez eux. Nous finissons le set par un nouveau morceau de Faustine qu'elle chante en Francais, ce qui va devenir une petite tradition.
Pillars & Tongues jouera un concert hypnotique et sans pause avec pleins de nouveaux morceaux, je suis étonné par la tournure rythmique des compositions, Evan (contrebasse-chant) nous dira plus tard que c'est le rythme joué dans chaque foyer hispanique qui les a inspiré.
Bien sûr, cette première soirée ne peux pas se finir tôt, et nous restons un bon moment au Whistler avec tout ce petit monde, assez irréel et pleins de retrouvailles comme le prouve la photo de la fine équipe.
28 août : Pittsburgh, Pennsylvanie, Morning Glory Coffee Shop
Première courte nuit, et déjà du retard lorsque nous rencontrons Phil, notre tourman pour la semaine à venir. Nous quittons Chicago, direction Pittsburgh en Pennsylvanie, 9 heures de route. Phil, qui arbore une crête d'iroquois, est ingénieur du son mais avant cela, il a travaillé un an dans des fermes en Italie, puis 2 ans an Alaska pour finalement revenir sur Chicago, c'est un « Jack Of all Trades » comme on dit ici, un homme à tout faire !
Nous traversons successivement l'Indiana, puis l'Ohio, deux États assez similaires, et proches de la Beauce en terme de paysage et d'activité agricole : des champs de blés, de maïs... à perte de vue. Seules les fermes, les habitations et les routes droites nous confirment que nous sommes sur le sol américain. Ce premier trajet nous montre l'immensité et la diversité de ce pays, car une fois l'Ohio River franchie et l'entrée en Pennsylvanie faite, ce sont les montagnes, et les forêts qui nous entourent.
L'arrivée à Pittsburgh est un peu glauque, entre le mauvais temps et la traversée d'un quartier un peu ghetto.
Nous jouons dans un Coffee Shop, tenu par Jeffrey. Une jeune chanteuse Maura Andersen ouvre devant un public varié, silencieux et attentif, et qui le restera pour nous. L'endroit est minuscule, la sono est assez mauvaise, mais nous arrivons finalement à bien jouer. Ce sera l'occasion d'avoir des retours assez drôles, comme ces vieux types qui me demandent si j'écris mes morceaux en 3 temps… ou si dans la ville où nous vivions, Nantes, il n’y avait qu'un seul bar et c'est pourquoi nous l'avions quittée pour nous installer à la campagne... en écho au morceau "Down in the city".
Nous buvons une bière et mangeons un bon vegan chili avec Jeffrey et Miriam. Leur groupe Black Forest, Black Sea (http://www.secreteye.org/b/) est allé jouer plusieurs fois dans des endroits que nous connaissons en France, comme Le Sonic à Lyon, le Pop In à Paris - où Jeffrey s'était battu contre son gré avec un anglais qui lui disait qu'ils ne sonnaient pas comme les Clash… Pourtant j'imagine mal Jeffrey s'énerver.
29 août : New York, Brooklyn, The Monkey Town
Nous prenons le temps de dormir, et on retourne au Coffee Shop pour le petit déjeuner, en oubliant de fermer la fenêtre de la chambre alors que la seule règle a suivre était de ne pas donner une opportunité au chat de se promener dehors, ce qui oblige Phil à monter sur le toit de la maison... Quand je vous dis, Jack Of All Trades...
Après un bon café et un bon baggle, gracieusement offert par la maison, nous partons pour NYC sans stress car le concert est à 23h.
L'arrivée à New York via le New Jersey nous fait arriver un plein coeur de Manhattan, non sans avoir retourné le van de Mark dans tous les sens, à la recherche du moindre centime pour payer les 8 $ du Holland Tunnel, car il nous manquait 1,5 $. On a failli ne pas entrer.
Nous traversons le downtown vers le pont de Williamsburg qui nous dirige vers Brooklyn et trouvons le Monkey Town.
La salle est assez inédite car le groupe s'installe au centre et les gens sont allongés autour, et des images sont projetées sur les 4 murs! Nous commençons le set après un bon dîner avec les amies fraîchement retrouvées, et dans une ambiance monastique. La première date à NYC n'est finalement pas si terrifiante, les gens sont juste venus passer un samedi soir calme. Nous partageons l'affiche avec Essie Jain (Leaf Rec - www.myspace.com/essiejain), anglaise exilée à NYC. Elle est accompagnée par un backing band aux fins arrangements. On pense à Edith Frost, et parfois à Suzanne Vega, vraiment "chilly and mellow".
Au niveau des conditions, on se rend bien compte que l'on est aux Etats-Unis : si on a eu le repas à moitie prix et les boissons gratuites, il n'y avait pas assez de monde pour que les groupes touchent de l'argent… Cela arrive, et nous sommes bien contents d'être ici donc ça ne nous déprime pas trop, et après avoir discuté avec Essie et son groupe, il semble que c'est ainsi que ça fonctionne ici!
On finit la soirée chez Annie qui habite a Greenpoint dans Brooklyn, à boire du Jim Beam et regarder la ville comme si c'était le lever du jour, car la nuit n'apparaît jamais vraiment.
Faustine : 30 août : New Haven, Bar
On se lève tard, avec un petit-déjeuner made in america en prime. On se promène ensuite dans les rues de Brooklyn, juste assez de temps pour croiser un des frères de Blonde Redhead, garant son vélo! Ah Brooklyn! Il fait un temps magnifique et il semble que le dimanche, tout le monde est de sortie. Les parcs sont bondés de monde, grillant au soleil ou sirotant du café froid dans un verre en plastique avec une paille. Ça grouille de partout. On arrive sur les bords de l'eau avec une belle vue sur Manhattan. Quelque chose de grisant dans ce paysage à la fois tellement fou et qui a pourtant un air de déjà vu.
On prend ensuite la route pour New Haven, le coeur un peu lourd de quitter Annie si vite, mais un café après, on reprend le rythme de la voiture... les kilomètres défilent. On arrive au concert relativement tôt. La salle est plutôt très bien. La spécialité du restaurant attenant à la salle étant les pizzas (à priori les meilleures du coin), nous nous empressons d'aller commander un petit quelque chose pour nous remplir le bide, d'autant qu'elles sont gratuites pour nous, ce qui n'est pas le cas tous les jours. D'ailleurs tous les gens que l'on rencontre nous demandent nos impressions sur ces pizzas, comme si elles constituaient une vraie fierté nationale.
Nous rencontrons les membres de Eula, groupe local pour lequel nous ouvrons. Le début du concert est un peu difficile car les gens parlent beaucoup et ne font pas trop attention à ce qui se passe... Mais au milieu de la deuxième chanson, les gens approchent de la scène et écoutent attentivement. Le public est enthousiaste. Nous vendons pas mal de disques et discutons avec quelques personnes. Les gens viennent naturellement vers nous et nous offrent quelques bières! Le concert de Eula enchaîne, un groupe aux influences rock, rappelant Deerhoof ou encore le post punk..
Rick, le promoteur de la soirée, chez qui nous sommes censés dormir, ne montrera jamais son nez. On est chaleureusement conviés à dormir chez les membres de Eula, dans leur jolie petite maison en banlieue de New Haven.
31 août : Cambridge, MIT
Avant de reprendre la route pour Boston, nous nous arrêtons dans un « dinner », l'endroit le plus américain avec café à volonté, pancakes...
Si vous vous dites que nous parlons souvent de bouffe, c'est que clairement ce genre de détails fait bel et bien partie de la culture américaine!
Après encore quelques kilomètres, nous voici arrivés au Massachusetts Institute of Technology, l’université de Cambridge. Nous rencontrons Josh, qui s'occupe de la radio du campus WMBR, en charge de l'organisation du concert. Nous déballons le matos et comme nous avons du temps avant le début du concert, nous partons arpenter les rues de Boston. Il fait beau, la ville semble agréable à vivre, aérée. Charle's River traverse la ville. De nombreux bateaux de plaisance et de gros bateaux à moteur y évoluent.
Nous revenons sur le campus quelques heures plus tard. Le concert commence vers 8h. Les groupes avec lesquels nous partageons l'affiche arrivent, posent leur matériel, jouent et s'en vont. Bizarre, mais comme les « College shows » sont ceux qui rémunèrent le plus, on se dit qu'ils viennent prendre leur chèque, font leur job et s'en vont. L'avantage pour nous sera de récupérer pour nous la caisse de bières prévues pour les groupes. Nous nous installons sur scène, alors qu'un étudiant - très motivé ceci dit - joue une électro/disco assez nulle. La transition ne va pas être facile! Pourtant nous jouerons devant une quarantaine d'étudiants et ferons un bon concert. Nous jouons en extérieur, dans la cour d'un grand building, avec une réverb naturelle très jolie. À la fin du concert, nous échangeons avec quelques étudiants et rencontrons Andy, un ami de Mark, qui nous accueille chez lui à Sommerville. Autour d'un scotch pour les hommes et d'un verre d'eau pour la petite femme que je suis, nous parlons de choses et d'autres avant d'apprécier le canapé lit...
1er septembre : NYC - Day off
Nous nous réveillons relativement tôt, pour profiter de notre day off à New York. Au réveil, nous rencontrons Brenda, la femme d'Andy, qui fut une skieuse acrobatique dans l'équipe olympique américaine et participa notamment à ceux d'Albertville, et s'arrêta après Salt Lake City! Elle nous montre des photos impressionnantes.
On apprend par la même occasion qu'avant d'effectuer une figure sur terrain neigeux, ils s'entraînent d'abord dans une piscine et doivent répéter 200 fois la figure avec réception dans l'eau!
On arrive à NY vers 14h, on mange un petit quelque chose et on enfile nos baskets pour traverser le pont de Williamsburg qui relie Brooklyn a Manhattan.
On découvre Soho et le Lower East Side. Fin de journée, avec une bière bien méritée dans un bar de Ludlow St où nous retrouvons nos amis. Par pur hasard, nous croisons Patrick, le guitariste d’Essie Jain, avec qui nous passerons le reste de la soirée. New York est une petite ville, semblerait-il!
2 septembre : NYC – Goodbye Blue Monday
Encore une belle journée s'annonce à nous. Phil, notre driver, étant un peu fatigué, il reste chez Annie pour se reposer. Nous partons donc assez tôt avec Vincent pour nous promener et visiter quelques endroits cultes comme... la statue de la liberté! Rien de tel qu'une bonne journée en mode touriste et tongs! Nous passerons également a Ground Zero, ce qui fait un drôle d'effet. Imaginer ces deux tours en plein milieu de l’espace, en pleine effervescence, fait froid dans le dos... Nous marcherons 5 heures en longeant l'Hudson, à travers Battery Park, puis Soho et Greenwich Village.
Cette grande marche à travers une partie de la ville nous fatigue bien! Nous nous rendons au Goodbye Blue Monday vers 7h et revoyons Todd, un des membres de Dark Dark Dark, qui joue ce soir la sous le nom de Fall Harbor. Nous avions croisé Todd en novembre dernier, dans notre salon de La Fosse Aux Loups, où il avait joué avec DDD. C'est vraiment chouette de le recroiser dans sa ville! On verra également Jonathan (this melodramatic sauna) arriver de Montréal pour notre concert!
On fait un bon concert, avec une petite audience mais attentive. Todd fait passer le chapeau dans les rangs pour le groupe français. Le concert de Fall Harbor est très délicat, rappelant beaucoup les sonorités de DDD. On finit la soirée chez Annie, bien exténués par cette journée pleine d'aventures...
Vincent : 3 septembre : NYC - day off
Le concert à Philadelphie étant annulé, nous restons une journée de plus a NYC et profitons pour aller voir Times Square et s'en échapper le plus rapidement car c'est plus terrifiant qu'autre chose de voir les infos défiler sur les écrans, les énormes panneaux publicitaires, les sollicitations pour essayer n'importe quel nouveau produit. On ira se réfugier dans Central Park pour une sieste sous le soleil, puis on retrouve Annie au V Bar près de Washington Square, puis nous allons faire un tour au FatCat, club de jazz dans lequel on peut jouer au Baby Foot, au billard, et pour nous ce sera le shuffleboard.
On rentre à Brooklyn pour dîner chez Annie, et la soirée se rallongera jusqu’à une certaine heure.
4 septembre : Gambier, Ohio - Kenyon College - The Horn Gallery
Le deuxième long trajet se fait encore après une courte nuit. Départ vers 7h30 de NYC, on traverse la ville étonnamment sans encombre et on prend la direction de l'Ohio... On passe de nouveau par la Pennsylvanie, plus au sud cette fois, et la route est encore plus belle. Même si j'essaie tant bien que mal de rester éveillé pour supporter Phil dans sa conduite, et profiter de la route, je tombe dans un demi-sommeil.
A la pause déjeuner, nous pensons a Pierre (batteur de Fordamage et Faustine) en mangeant notre premier whopper de la tournée à sa santé ! Avant de repartir, nous sommes alpagués par un mec qui nous demande si nous sommes en tournée, et s'il peut nous donner son album... La pochette est horrible mais nous serons agréablement surpris a l'écoute du disque, on pourra dire qu'ils sont les Violent Femmes de Girard, petite commune de l'Ohio. Au moins, il aura rendu ce trajet un peu moins monotone, soulignera Phil !
Après 10 heures de route, nous arrivons à Gambier, Ohio, situé vraiment au milieu de nulle part et qui a la particularité d'appartenir au Kenyon College... Un peu bizarre de comprendre pour nous que la ville est l'université, et que seuls les 1700 étudiants, leur professeurs, et les quelques responsables des magasins, dinners, et coffee shops y vivent. Cela donne l'impression d'un lieu parfait où rien n'est dangereux, et c'est un peu le cas. Kenyon College existe depuis 1841 et a accueilli pas mal d'hommes politiques en devenir, d'enfants de stars ou de riches, et on s’y sent un peu dans le Cercle des poètes disparus : univers bucoliques, vieux bâtiments... On apprendra plus tard qu'il existerait une porte de l'Enfer, reconnue par l'Église, dans l'enceinte du College.
Les bases posées, nous trouvons la Horn Gallery, et sommes accueillis par Evan qui répète avec son groupe, et a l'air plutôt surpris de nous voir... Il laisse un message à Colin qui doit organiser le concert, et ce dernier a tout simplement oublié, il vient de reprendre le management du lieu, et la rentrée commence juste. Donc, c'est un peu le branle bas de combat pour eux, alors que nous mangeons un morceau puis nous installons tranquillement.
Evan s'improvise en première partie et une quinzaine de personnes sont déjà là, mais les gens arrivent peu a peu, le bouche à oreille a marché en seulement 2 heures. Il motive les troupes pour rester et nous commençons notre concert devant une bonne quarantaine de personnes et, après 2 morceaux, la Horn Gallery est pleine à craquer. Ils sont tous assis, écoutent avec attention, réagissent quand j'introduis les morceaux.
Nous ferons le concert le plus long depuis le début de la tournée avec trois rappels, dont "I will always love you" de Dolly Parton, popularisée par Whitney Houston, en écho au début du concert d'Evan et son "Can't live without you" de R. Kelly. Après un bon score en ventes de disques ce soir-là, nous allons sur le campus chez Colin pour une courte nuit, car c'est chez lui que la fête se déroule!
Les 2 concerts dans les Colleges ont été assez étonnants car comme au MIT, nous jouons devant des jeunes aux styles biens variés, qui sont super réceptifs à ce que l'on joue et bien curieux à propos des « Frenchies ».
5/6 septembre : Chicago - Back to Mark's Back Porch
Nous reprenons la route vers 10h après un dernier petit déjeuner a Gambier, où l'on croise quelques Amish en charette, et on traverse encore l'Ohio puis l'Indiana... Phil n'a dormi que quelques heures mais assure bien son job.
Nous profitons à nouveau de la terrasse de Mark, et boire quelques bières sous le soleil, puis pour voir nos autres amis a Chicago.
Le bilan des sept premiers concerts est assez excellent, nous jouons de mieux en mieux, les retours sont bons, et personne ici ne me compare à Will Oldham : d'autres noms, mais jamais celui-là. Bien sûr, quelques questions surgissent comme « pourquoi chanter en anglais ? », car ils adorent le chant en français…
7 septembre : Chicago - The Empty Bottle
A l'heure où nous finissons cette première partie du tour report toujours sur la terrasse, en mangeant des crêpes en ce jour férié (Labour Day), nous commençons ce soir la deuxième partie de la tournée en jouant au Empty Bottle, avec Pillars & Tongues et Arington de Dyoniso (chanteur de Old Time Relijun)... Une grosse date avant de partir vers l'Ouest et le désert de New Mexico !
mardi 18 août 2009
jeudi 30 juillet 2009
THE PATRIOTIC SUNDAY & 'Collectif-Effervescence DJ set' à la Route du Rock Samedi 15 Août (am) sur la plage de St Malo !!
lundi 27 juillet 2009
MY NAME IS NOBODY * US TOUR ANNOUNCED !!!
27/08/2009 | The Whistler I Chicago, Illinois w/ Pillars & Tongues & Angel Olsen
28/08/2009 | Morning Glory | Pittsburgh, Pennsylvania
29/08/2009 I Monkey Town I New York, New York w/ Essie Jain
30/08/2009 I Sundazed at Bar I New Haven, Connecticut w/ Eula
31/08/2009 I MIT I Cambridge, Massachusetts
02/09/2009 I Goodbye Blue Monday I Brooklyn, New York, New York
03/09/2009 I TBA I Philadelphia, Pennsylvania
04/09/2009 I Kenyon College I Gambier, Ohio
05/09/2009 I TBC I Louisville, Kentucky
07/09/2009 I The Empty Bottle I Chicago, Illinois w/ Pillars & Tongues, Arington de Dionyso
08/09/2009 I Grinnell College – Bob’s Underground I Grinnell, Iowa
09/09/2009 I Replay Lounge I Lawrence, Kansas
10/09/2009 I Brooks Center Art TBC I Denver, Colorado
11/09/2009I the Process I Santa Fe, New Mexico
12/09/2009 I The Press Club I Albuquerque, New Mexico w/ The Grave of Nobody’s Darling, Abq Boy’s
15/09/2009 I The 806 I Amarillo, Texas
16/09/2009 I TBC I St Louis, Missouri
18/09/2009 I Ronny's I Chicago, Illinois w/ Picastro
jeudi 23 juillet 2009
vendredi 3 juillet 2009
vendredi 19 juin 2009
MY NAME IS NOBODY & the Desert Foxes, 'the Mentor' dans la presse...
« ‘I Gave Up My Neo Hippie Thoughts’ chantait Vincent Dupas sur son premier album acoustique (2006). Le fin artisan de la six cordes folk opère aujourd’hui, comme Bob Dylan en 1966, sont tournant électrique. Constatons d’emblée que l’arrivée en studio de The Desert Foxes donnent une épaisseur et une stature insoupçonnée aux chansons de My Name Is Nobody. On peut citer notamment Miklos the Hopeless, ou la puissance de la rythmique est doublée d’un Wurlitzer psychédélique du meilleur effet, Doom in the City et ses trompettes mexicaines estampillées Calexico, ou encore A Tree, A Home et son chorus de guitare distordu à la manière de Jay Mascis. L’ensemble fonctionne de façon impressionnante.»
| MAGIC - •••••°
« Avec ce troisième album, My name is nobody laisse au placard son costume de petit prince de la folk que beaucoup lui ont peut-être fait enfiler trop rapidement. My name is nobody ne ment pas. Il est désormais plus pop. Plus électrique aussi.»
| KOSTAR
“La douceur folk de Vincent Dupas, le chanteur caché derrière "Nobody", se démarque d'un rien : d'une soupçon d'accent frenchie, d'un je ne-ne-sais-quoi charmant dans les mélodies americana, d'une pincée de choeurs sixties, d'une goutte de rock distorsion. Toutes ces petites choses qui font de My Name Is Nobody un groupe essentiel du moment. »
| 20 MINUTES - Edition Nationale du 15 juin 09
« Pop Panoramique. Avec un patronyme emprunté à un film dont la musique a été signée Ennio Morricone, on aurait pu s'attendre de la part de Vincent Dupas qui joue sous ce patronyme depuis 2003 à un disque aux sonorités de cette country qui semble héritée de soleil et d'horizons stériles. Cela avait été le cas sur le précédent opus solo en septembre 2008, The Mentor emprunte des chemins moins évidents. La diversité des arrangements contribue à accompagner plutôt que nous laisser à la traîne ou indifférent ; finalement, au travers de l'exploration d'une americana somme toute très classique, il n'est pas à dédaigner que ce soit un disque enregistré à Rennes qui rénove quelques peu le genre. A ranger entre Calexico et Giant Sand. »
| Xroad
«Un son profond et sincère se mue en tornade sur les puissants "The Mentor" (époustoufflant),"Doom" et "Miklos The Hopeless" (bouleversant), avant d’envelopper tendrement nos esgourdes sur le morriconesque "Down In The City" ou les superbes chansons-d’après-l’orage "A Tree, A Home" et"Stars Are Falling". The Mentor esquisse un sans faute entre cruauté et douceur, et toujours mène son homme vers la félicité. »
| http://musique.fluctuat.net
« ‘The Mentor’ parlera à tous les mélomanes ouverts au rock, à la soul et à l’americana. »
| http://www.mowno.com
« Ce nouvel album puise une force émotionnelle insoupçonnée et qui rappelle les grandes heures d’unWill Oldham ou d’un Bill Callahan. Serait-il un de leur fils spirituel ? On peut évidemment le considérer comme tel mais My Name Is Nobody n’est sans doute pas de ceux qui tiennent absolument à la figure paternelle. (…) ‘The Mentor’ franchit un palier en donnant une ampleur insoupçonnée au songwriting de My Name Is Nobody. L’album est éclatant, se laissant aller sans retenue comme un aveu délivré avec une passion dévorante. On connaissait les talents d’écriture de Vincent Dupas. A présent il faudra compter sur lui aussi pour sa capacité à se ré-inventer au fil de ses disques. »
« Il court, il court Vincent Dupas, alias My Name is Nobody. Son album At the wolf pit est encore tout chaud dans les mémoires qu’il refait surface avec ‘The Mentor’. Si le folk est toujours la référence, c’est un folk mutant, en anglais dans le texte, intégrant le meilleur de l’americana, des accents d’Irlande, voire des échos balkaniques. Entre arpèges aériens, nappes légères de wurlitzer et saturations à la Neil Young, c’est un voyageur avec bagages qui déroule ici ses histoires un peu tordues. Un grand disque, vraiment. »
| Place Publique (revue culturelle 44)
“Si 'The Mentor' a toujours le regard perdu vers le grand ouest américain, on ne peut lui nier une plus large ouverture musicale que le folk épuré auquel il nous avait habitués. L'électricité et les musiciens invites (Berg sans Nipple, Santa Cruz…) lui confère même parfois des faux airs de Calexico post-rock… Or, si on a très souvent comparé le nantais au barde barbu Will Oldham, on pense cette fois-ci d'avantage à l'album "North Star Deserter" de Vic Chesnutt. Et ça reste le plus beau compliment qu'on pouvait lui faire.”
| Tohu Bohu - Gratuit pays de la Loire
« My Name Is Nobody montre que sur des titres plus tendus, plus rapeux, il arrive également a susciter un véritable intérêt, s’inscrivant plus que jamais avec cet album dans la droite lignée du vieux Neil Young. »